Le devoir de mémoire, d’hier à aujourd’hui
Les crimes perpétrés à Dachau sont des leçons pour l’humanité.
À l’initiative d’Edmond Michelet, futur ministre du général de Gaulle, l’Amicale française de Dachau a été créée dès juillet 1945. Elle joua un rôle important dans le maintien des témoignages de cette époque tragique de notre histoire contemporaine et participa à l’action du Comité International de Dachau (CID), garant de la mémoire du camp depuis sa création le 27 avril 1945, deux jours avant la libération de Dachau par les Américains.
Les survivants, leurs familles et les sympathisants sont engagés dans ce travail de mémoire au sein des instances nationales et internationales, avec l’appui de l’état fédéral allemand et de la ville de Dachau.
Le général André Delpech, ancien président de l’Amicale française et du Comité International de Dachau, nous a quittés en 2012. Selon son souhait, son action s’est poursuivie avec la prise de responsabilités de descendants de déportés à la tête de ces associations, respectivement Dominique Boueilh et Jean-Michel Thomas. Aujourd’hui, Dominique Boueilh, fils de déporté, est président de l’Amicale française ainsi que du CID.
Le mémorial de Dachau, par la richesse de ses ressources documentaires, la qualité de ses programmes pédagogiques et l’état de préservation de son site rayonne comme plateforme éducative mondiale avec près d’1 million de visiteurs par an.
La participation aux commémorations, au Concours national de la Résistance et de la Déportation, les recherches et mises en valeur de témoignages, l’animation de colloques et de congrès, l’organisation de voyages au camp de Dachau, telles sont quelques-unes des activités actuelles de l’Amicale.
Le caractère culturel et éducatif de cette œuvre a été confirmé par le ministère des Finances.
L’Amicale de Dachau : son rôle, ses missions
Si, à ses débuts, l’Amicale avait pour mission première de venir en aide aux anciens déportés, son objectif s’orienta très rapidement vers le nécessaire travail de mémoire et d’information. Aujourd’hui, les missions et rôles de l’Amicale sont multiples :
- Le maintien du souvenir de la Seconde Guerre mondiale, et singulièrement de la Résistance et de la Déportation. L’Amicale participe ainsi aux cérémonies commémoratives les plus importantes à Paris, en Province et à Dachau.
- L’information des populations, et surtout de la jeunesse, sur les événements de cette Guerre et le bouleversement éthique et moral qu’a provoqué la Déportation. L’Amicale organise et participe à divers colloques, expositions, en relation avec les associations ou fondations de même nature, elle participe au Concours national de la Résistance et de la Déportation et organise régulièrement des voyages dans les mémoriaux des camps de concentration du Struthof et de Dachau en Allemagne. Dans le cadre de cette mission, l’Amicale lutte activement contre la désinformation, les thèses révisionnistes et la dérive politicienne.
- Le maintien des liens entre les anciens déportés de Dachau, leurs familles, les sympathisants et les autres Amicales de Déportés. Pour cela, l’Amicale organise un Congrès annuel, publie un bulletin trimestriel, entretient un fichier d’adhérents et des archives. Elle assure l’entretien du monument de Dachau au cimetière du Père-Lachaise à Paris et assure des rapports constants avec le Comité International de Dachau.