PARIS – Ravivage de la Flamme sous l’Arc de Triomphe, 79e anniversaire de la libération de Dachau
Comme chaque année, le Ravivage de la Flamme pour la libération du camp de concentration de Dachau a eu lieu sous l’Arc de Triomphe. Cette fois-ci, la cérémonie s’est déroulée le dimanche 28 avril 2024, journée nationale de la Déportation, et non le 29 avril, jour anniversaire de la libération du camp.
Les membres de l’Amicale présents, et qui avaient pour représentants Joëlle Delpech-Boursier (vice-présidente) et Aurore Lebon (membre administratrice), n’étaient pas seuls. En effet, en ce jour de célébration de la Déportation, la secrétaire d’État auprès du ministre des Armées chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, madame Patricia Mirallès, avait fait le déplacement avec plusieurs personnalités : des députés, des représentants de différentes associations, ainsi que madame Hidalgo, maire de Paris, et le général Christophe Abad, gouverneur militaire de Paris.
L’Amicale de Dachau a également pu compter sur la présence et participation active des jeunes. Pierre-Antoine Quentin, arrière-petit-fils de Clément Quentin, a porté dignement le drapeau de notre association ; tandis qu’Aude Desroche, petite-fille de Roger Lebon, et Ivan Boursier, arrière-petit-fils du général André Delpech, ont porté avec émotion la gerbe de l’Amicale sur la tombe du soldat inconnu.
Ce fut une belle cérémonie, pleine d’émotions qu’ont pu exprimer nos plus jeunes. Il est vrai que ces commémorations sont l’occasion de leur parler, de leur expliquer et de leur transmettre l’héritage de nos aînés. Leur présence est primordiale et précieuse !
Joëlle DELPECH-BOURSIER
COGNAC
La cérémonie de la 79e journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation s’est déroulée dimanche 28 avril, à 10 h, au monument aux morts, avec des témoignages poignants lus par les jeunes du Lycée Beaulieu et du Collège Elisée Mousnier, sur les conseils de madame Michèle Jubeau-Denis, présidente de l’Amicale de Dachau Nouvelle-Aquitaine.
En 1944, les départs de convois se sont intensifiés, faisant de cette année une période particulièrement sombre pour les déportés. Les souffrances, les épidémies, les exécutions et les assassinats ont atteint des niveaux tragiques, tant dans les camps que lors des marches de la mort, pour échapper à l’avancée des armées alliées.
Extrait du témoignage de Clément Quentin, résistant déporté à Dachau, sujet d’expériences terriblement traumatisantes, pendant 161 jours :
« Après mon retour, mon caractère a beaucoup changé, je suis devenu nerveux, irascible pour un rien. J’ai toujours peur. Je suis toujours sur mes gardes, stressé, je sursaute pour un rien. Je ne supporte pas d’avoir la tête sous l’eau, et pour cause. Je ne regarde jamais les films où apparaissent des scènes de violence. Je suis très émotif, et de ce fait très malheureux, en maintes circonstances. »
Souvenons-nous de leur sacrifice et engageons-nous à préserver leur mémoire pour les générations futures.
Message de la Ville de Cognac
Je voudrais remercier les jeunes qui m’ont accompagnée à Cognac le 28 avril lors du 79e anniversaire de la libération des camps de concentration, en lisant des textes dont je retransmets ici quelques extraits :
« Il est une centrale, ayant pour nom Eysses, dans le Lot-et-Garonne… Cette centrale a une histoire, une histoire peu commune, l’histoire d’hommes qui refusèrent de se mettre à genoux et de renier leur dignité… Tant dans leur part dans la Résistance, tant dans leur comportement en prison, tant par leur attitude en déportation, ces hommes conjuguèrent le mot HUMANITÉ et donnèrent existence aux mots : VIE, LIBERTÉ, RESPECT, SOLIDARITÉ, CULTURE, DÉMOCRATIE et RÉPUBLIQUE.
Jusqu’à l’extrême, jusqu’à l’inouïe cruauté et la volonté d’asservissement du régime nazi, ils surent rester HOMMES. »
Extrait du livre Eysses contre Vichy,
lu par Gabriel MARTIN
« Si je parle de Dachau ou d’Eysses aujourd’hui, certains me disent : tout cela, c’est du passé… Cela ne laisse pas de simples souvenirs, mais des plaies dans nos cœurs et dans nos chairs meurtries. Croyez-vous sincèrement que l’on puisse oublier ses amis lâchement assassinés ? Ces tableaux, croyez-moi, s’inscrivent sur nos rétines, mieux que dessins tracés à l’encre indélébile.
Vous avez beau me dire qu’il y a très longtemps, dans mon cœur, croyez-moi, ce vécu est bien présent. »
Extrait du livre Blazy-Eysses-Dachau
de Jean Lafaurie, lu par Manon FOURNIER
Merci à Philippine FAVREAU pour la lecture de l’extrait (voir message de la Ville de Cognac ci-dessus) du livre Stück 72889, Cobaye humain à Dachau de Clément Quentin.
Je remercie également Abigail BOURLON et Lili CRETAL pour l’énonciation des différents camps et de leurs très lourds bilans : Dachau, Neuengamme, Flossenbürg, Oranienburg-Sachsenhausen, Bergen-Belsen…
Merci à Arthur et Flavie pour la lecture du poème « À Simone » de Francine Christophe.
Merci à Diane et Pauline pour la lecture du poème « Se Taire » de Francine Christophe.
Et merci à nos quatre porte-drapeaux volontaires.
Enfin, merci à tous pour avoir assuré la distribution de la « Bouchée de Pain », en souvenir de leur solidarité exemplaire.
Pour citer un de nos derniers déportés, centenaire, monsieur Jean LAFAURIE : « Ce n’est plus un devoir de mémoire, c’est une Transmission ! »
Michèle JUBEAU-DENIS
Amicale de Nouvelle-Aquitaine
DIJON
Pour la Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation, une cérémonie a été organisée dimanche 28 avril à 10 heures au Monument des Martyrs, place Debeaumarché à Dijon.
Les autorités civiles – et notamment monsieur Gerstlé, sous-préfet, ainsi que monsieur Rebsamen, maire de Dijon – et militaires de Côte-d’Or étaient présentes.
La lecture du témoignage de Simone Veil sur sa déportation à Auschwitz et l’interprétation de l’Affiche rouge de Léo Ferré par les élèves de la chorale du Collège Jean-Philippe Rameau ont constitué des temps forts de cette cérémonie.
Françoise GINIER-POULET
Délégation Bourgogne
NARBONNE
En ce matin du dimanche 28 avril 2024, une foule particulièrement nombreuse entourait le monument de la Résistance et de la Déportation à Narbonne.
Les représentants administratifs, tous les élus départementaux et régionaux locaux étaient présents ou représentés, accompagnés de jeunes « élus » des collèges et lycées.
Les associations avaient également répondu favorablement à l’invitation. Concernant la déportation, la FNDIRP était représentée par madame Monique Ayora, qui a lu le message rédigé par sa fédération, et l’Amicale du camp de concentration de Dachau par madame Christiane de La Teyssonnière, qui a déposé une gerbe au nom de Dachau.
Les porte-drapeaux se sont alignés solennellement de chaque côté du monument, ainsi que les carrés de jeunes représentant diverses institutions. Tout était en ordre et les hommages pouvaient commencer.
Au bout d’une heure et demie sous une pluie glaçante, l’assemblée s’est séparée après avoir entonné une Marseillaise vibrante d’émotion.
Christiane DE LA TEYSSONNIÈRE
Délégation de l’Aude