Cérémonie d’officialisation de l’Union des Associations de Mémoire des Camps Nazis

Signature avec madame Patricia Mirallès, Daniel Simon (président de l’UAMCN) et les six président(e)s des amicales fondatrices.

Ce mardi 3 octobre 2023, dans la salle capitulaire du Val-de-Grâce (Paris), a eu lieu la cérémonie d’officialisation de l’Union des Associations de Mémoire des Camps Nazis (UAMCN), fondée par les amicales de Dachau, Neuengamme, Mauthausen, Ravensbrück, Sachsenhausen et Buchenwald.

La cérémonie s’est déroulée en présence d’officiels – dont madame Patricia Mirallès, secrétaire d’État auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire –, de membres de nos six associations, mais aussi d’étudiants et de collégiens et lycéens d’une chorale de Stains.

La cérémonie s’est articulée autour des discours des six président(e)s des amicales, qui ont présenté les spécificités de leur camp et détaillé les actions menées par leur association depuis 1945. La cérémonie a également été ponctuée par plusieurs interventions notables, dont celle du seul déporté présent ce jour-là, Pierre Schillio, qui avec beaucoup d’émotion nous a narré son parcours à Auschwitz et Dachau. Plusieurs étudiants, engagés dans nos associations, sont intervenus pour témoigner de leur intérêt pour cette tranche de notre Histoire, et de leur foi dans les valeurs que nous défendons. Une jeune comédienne nous a aussi proposé des lectures de textes de Robert Antelme et Charlotte Delbo, interprêtés avec force et maîtrise.

Pierre Schillio aux côtés de Dominique Boueilh
Madame Patricia Mirallès, émue, vient saluer Pierre Schillio.

Après ces interventions, Daniel Simon, président de l’UAMCN, nous a délivré un éloquent discours, dans lequel il a souligné que la mémoire de la déportation a toujours été un combat, et qu’elle le demeure aujourd’hui plus que jamais. Par ailleurs, il a insisté sur l’importance des mots, affirmant que « camp de concentration est un euphémisme nazi qui ne dit rien de la réalité du système » et qu’il manque donc « un terme qui dise la réalité des camps de concentration comme entreprise de déshumanisation méthodique ». Il a rappelé l’importance des sites des anciens camps, véritables sources de connaissance et de réflexion, avec lesquels nos amicales entretiennent des liens étroits. Enfin, il a fait part de son souhait de voir le gouvernement renforcer ses efforts dans la lutte contre la résurgence de l’extrême droite en Europe, et a demandé à ce que l’UAMCN puisse s’impliquer dans la mission interministérielle, constituée à la demande de L’Élysée, pour l’organisation des commémorations 2024-2025.

Cette matinée du 3 octobre, qui fut une réussite en raison de la richesse, de la diversité et de l’intensité des interventions, s’est terminée par la prise de parole de madame Patricia Mirallès – qui a salué la démarche de création de notre Union, jugée essentielle pour que perdure la mémoire de la déportation –, et par l’interprétation en français et en allemand du Chant des Marais par la chorale de Stains.

Daniel Simon et madame Patricia Mirallès