Projet commun à la Fondation de la Résistance et à l’Union des Associations de mémoire des camps nazis
Titre du débat (table ronde) :
Le « travail » dans les camps de concentration nazis (KL) – Réalités et enjeux de terminologie
- intervenant 1 : Johann CHAPOUTOT, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paris-Sorbonne
- intervenant 2 : Laurent THIERY, docteur en histoire, directeur scientifique du programme de recherche sur les 9 000 déportés de France à Dora pour La Coupole, Le Livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora, le Cherche Midi, 2020
- intervenant 3 : Adeline LEE, docteure en histoire, auteur de Les Français de Mauthausen, par-delà la foule de leur nom, Tallandier, avril 2021
- intervenant 4 : Jens-Christian WAGNER, historien allemand, directeur de la Fondation des mémoriaux de Buchenwald et Dora
- intervenant 5 : Christine GLAUNING, directrice du Centre de documentation pour le travail forcé (Berlin)
- intervenant 6 : Hélène STEAS, enseignante détachée à la Fondation de la Résistance, auteur de notices pour le Livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora
Modérateurs :
Thomas FONTAINE, docteur en histoire, directeur du Musée de la Résistance nationale
Daniel SIMON, président de l’Amicale de Mauthausen
Résumé :
La fonction que le pouvoir nazi assigna au vocabulaire – « plus les mots que le discours », note V. Klemperer – requiert l’attention d’historiens-philologues. Du travail forcé à l’extermination par le travail, une large palette de pratiques hiérarchisées fut couverte et brouillée par les leurres du vocabulaire. À ce jeu pernicieux, l’identité évolutive des KL – euphémisme piégé lui aussi – est menacée de dilution. Camps-usines ou camps d’extermination par le travail, deux ouvrages récents, sur les KL de Mittelbau-Dora et de Mauthausen font avancer la réflexion sur ces questions.