Description
SI J’AVAIS SU, J’AURAIS PAS ENTENDU, Une enfant et le silence des déportés, de Marie José Bernanose-Van Gheluwe
En 1944, le grand-père, le père, l’oncle et la grand-mère de Marie José Bernanose- Van Gheluwe, membres du réseau de Résistance Turma-Vengeance, furent arrêtés et déportés. Son grand-père est mort dans les camps, et son oncle Pierre, évadé d’un convoi puis repris, laissera un orphelin, Luc.
Dans ce livre, Marie José raconte l’absence de son père, mort à peine quatre ans après son retour de déportation et qu’elle n’a pratiquement pas connu. Elle retrace, avec les mots de la petite fille qu’elle était alors, le souvenir et le parcours de cet homme, redécouvert par fragments au détour de conversations. Ce sont ces mots de la vie courante, ces fragments de la mémoire, terribles réalités plus souvent tues qu’exprimées, que Marie José, enfant, a entendues avec son frère auprès de sa mère et de sa grand-mère, rescapée de Ravensbrück et dont les petites manies révèlent des abîmes indicibles. Ce sont ces mots qu’elle a entrepris aujourd’hui d’évoquer, retranscrits dans leur simplicité et leur brutalité, sans leur apporter la moindre afféterie littéraire.
Avec ce livre, Marie José entretient le souvenir de ses parents disparus. Ce devoir de mémoire filial nous oblige, nous aussi, à nous souvenir. Pour ne jamais oublier ce que fut le sort des déportés.