TRAIN DE LA MORT, CONVOI 7909, 2 JUILLET 1944, DE COMPIÈGNE-ROYALLIEU À DACHAU

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TRAIN DE LA MORT, CONVOI 7909, 2 JUILLET 1944, DE COMPIÈGNE-ROYALLIEU À DACHAU

Notre Amicale vous propose une réimpression de la plaquette Train de la Mort, convoi 7909, 2 juillet 1944, de Compiègne-Royallieu à Dachau. Initialement éditée à l’occasion de la table ronde tenue le 2 juillet 2012 à l’auditorium de l’Hôtel de Ville de Paris, cette plaquette fournit une analyse historique du convoi 7909 et de nombreux témoignages authentiques de survivants.

Historique du Train de la Mort :

De 1942 à 1944, le camp de Royallieu fut le point de départ de plus de 50 convois de milliers de prisonniers à destination des camps de concentration de Auschwitz, Buchenwald, Mauthausen, Sachsenhausen, Ravensbrück, Dachau, et bien d’autres encore.
Le 1 juillet 1944, à 9 h 40, sur les voies 4 et 6 de la gare de Compiègne, le train 7909 est constitué à partir de 37 éléments, dont 22 wagons type « hommes 40, chevaux en long 8 ». Autrement dit, des wagons dimensionnés chacun soit pour le transport de 40 hommes, soit pour le transport de 8 chevaux en long. C’est le plus important convoi de déportés jamais constitué au départ de Compiègne. Sa destination est le camp de concentration de Dachau.
Au matin du 2 juillet 1944, à 6 h précise, un long convoi de 2166 détenus, fortement encadré, quitte le camp pour se rendre à la gare de Compiègne, distante de plusieurs kilomètres, et être embarqué à bord du train 7909 à destination de Dachau. Les hommes sont entassés à 100 par wagon, voire plus parfois, et peuvent seulement se tenir debout. Ils sont à peine pourvus d’une boule de pain noir et d’un peu de saucisson, tout cela pour un voyage de 4 jours. Le plancher est recouvert d’un peu de paille sur laquelle on a répandu de la chaux, une tinette est installée dans un coin et un tonneau d’eau à peine à moitié rempli est à disposition dans chaque wagon. De chaque côté, une petite lucarne grillagée de 50 centimètres sur 25 sera la seule source d’aération.
Le convoi errera durant 3 jours dans des conditions abominables de chaleur et d’absence de ravitaillement, particulièrement durant la première journée du 2 juillet. Certains wagons arrivent à organiser et maintenir une certaine discipline et auront peu de victimes. Dans d’autres wagons, transformés en étuves, la tension monte peu à peu, à la limite de l’explosion hystérique collective. Les hommes échappent à tout contrôle, s’entretuent, la folie est là. Certains wagons deviennent ainsi progressivement de vrais charniers, où l’on meurt de chaleur, de manque d’eau, d’asphyxie, ou bien sous les coups de son voisin qui lutte pour sa propre survie.
Au moment où la situation était intenable, et malgré les appels de détresse des détenus, les soldats gardiens allemands ont refusé d’ouvrir les portes des wagons pour les aérer et ont refusé de distribuer l’eau qui aurait sauvé les mourants. Le peu de ravitaillement concédé la soirée du 3 juillet et la journée du 4 juillet arrivera trop tard.
À l’arrivée sur le quai de la gare de Dachau le 5 juillet 1944, les corps sans vie sont retirés des wagons, sans être enregistrés. 536 cadavres, 984 selon d’autres estimations, prennent la direction du four crématoire du camp de Dachau, qu’ils alimenteront 4 jours durant.
Selon la discipline qui a pu être maintenue ou selon le degré de panique qui a gagné les détenus, le bilan par wagon est tragique : 1 wagon compte 99 morts, 3 wagons comptent 75 à 76 morts chacun. Seulement 9 wagons sur les 22 au départ ne compteront aucun mort.
Près de 900 jeunes hommes, dans la force de l’âge, entre 18 et 25 ans, ont été exterminés en cette seule journée du 2 juillet 1944. Les survivants ont été ensuite acheminés vers le camp de concentration de Dachau et ses kommandos, d’où certains ne reviendront jamais, épuisés par le travail, la maladie ou les mauvais traitements.

Informations complémentaires

Dimensions 29,7 × 21 × 1 cm